JOAQUÍN SOROLLA Y BASTIDA, El balandrito - 1909
Aller consulter un « psy » a été mal vu socialement durant très longtemps. On considérait facilement ces personnes comme « anormale » ou « malades mentales ». Cela engendrait de la honte chez elles. Le développement considérable de la psychologie et de la psychanalyse a permis d’installer l’idée que deux grands types de situations pouvaient justifier le choix de faire appel à un professionnel.
Je suis psychanalyste mais parmi la galaxie des « psy » il y a aussi les psychologues, les psychiatres et les psychothérapeutes. Distinguons les.
Les psychanalystes sont tous passés par l’expérience personnelle d’une psychanalyse, c’est-à-dire d’un travail sur l’inconscient. C’est ce qui les distingue des psychologues. Par ailleurs ils appartiennent à une Société de psychanalyse : là ils reçoivent une solide formation théorique ainsi qu’une supervision par un professionnel plus expérimenté. Les psychanalystes peuvent être freudien, lacanien ou jungien ce qui complique les choses. Je me rattache à l’école de psychanalyse anthropologique. Voir l’onglet « Comment ? » dans le menu. Cela peut conditionner votre choix.
Les psychologues ont une formation universitaire en psychologie (master ou doctorat). Leurs savoirs sont axés sur la compréhension du comportement humain en société. Ils utilisent de nombreux outils en particuliers des tests psychologiques qui permettent de faire des diagnostics. Ils ne sont pas forcément dans le soin.
Les psychiatres sont des médecins qui travaillent en hôpital ou en cabinet privé. Ils s’occupent de la maladie mentale et sont les seuls à pouvoir prescrire des médicaments. Ils peuvent aussi avoir une formation de psychanalyste ou de psychothérapeute et recevoir en entretien. Ce sont les seuls à pouvoir être remboursés.
Les psychothérapeutes en France ont un diplôme de psychologie et une formation adaptée en plus qui leur permet de recevoir en cabinet. Les techniques utilisées pour accompagner leurs patients sont très variées : hypnose, sophro-analyse, gestalt, PNL, comportementalisme …. Il faut donc se renseigner au préalable sur leur orientation. Il existe aussi des psychothérapies d’orientation psychanalytiques !
C’est pourquoi au premier entretien que vous aurez, posez des questions à votre « psy » pour éclaircir ses méthodes et ses orientations.
Commencez par interroger autour de vous. Le cercle d’amis, éventuellement la parentèle mais pas toujours, peut recommander un « psy » qu’il connait ou dont il a entendu parler. Posez à la personne qui vous conseille des questions sur les modes de fonctionnement, l’accueil de ce « psy », ce qu’il apprécie chez lui. Néanmoins une seule vrai solution : le rencontrer. Car au final ce sera la confiance qui s’instaurera entre lui et vous qui vous permettra de lui confier des situations, des symptômes, des émotions qui sont vraiment intimes. C’est uniquement dans une rencontre directe que vous pourrez ressentir cette confiance. Vous lui poserez aussi les questions précises qui vous appartiennent. Voir : Quelles questions se poser avant et pendant le premier entretien ?
Le temps est très variable. Cela va d’une thérapie brève en 10 séances à un travail en profondeur qui peut prendre des années. Cela dépend de vos objectifs et de votre état psychique. Si vous souhaitez juste réadapter un comportement social désordonné la durée pourra être assez courte. Si vous avez besoin et désirez approfondir la personne que vous êtes cela demandera du temps, du courage aussi, des efforts cela va de soi, et de la patience avec vous-même. Mais c’est la seule manière de vous rencontrer en profondeur, dans votre vérité.
Prenez cinq à dix minutes pour préparer les questions qui vous tracassent. Elles sont de deux sortes : les difficultés qui justifient de faire appel à un professionnel ; les questions pratiques et matérielles d’un suivi. Éventuellement vous lui demanderez d’expliquer les caractéristiques de son orientation thérapeutique.
Pour ma part lors du premier entretien je laisse la personne exprimer sa demande, les réalités qui justifient sa venue, en lui posant éventuellement quelques questions pour me permettre de mieux évaluer qui est en face de moi et ce qu’il attend de moi. Cela prend souvent une heure, voire plus. Ensuite je me présente, mon parcours professionnel, et la conception du travail thérapeutique que je propose. Enfin on parle de la régularité des entretiens et des honoraires.
Le choix est réciproque. Un professionnel peut être amené à orienter vers un de ses confrères s’il ne pense pas pouvoir accompagner la personne. J’en explique alors les raisons.
La psychanalyse passe par la place essentielle de l’écoute d’une parole. L’image du divan liée à Freud me paraît révolue. L’entretien se passe en face à face. La psychanalyse accorde de l’importance aux rêves comme expression de l’inconscient. Mais faire peu de rêves n’est pas un obstacle. Je demande aux personnes que je reçois d’acquérir un cahier en expliquant son rôle et son importance.
Je propose aussi d’autres outils, selon les situations, pour aider le patient à se découvrir ou à se comprendre. Dessin, contes, écriture, schémas, citations…
Les honoraires rémunèrent la compétence et le travail du professionnel que vous choisissez. Ce travail ne se résume pas uniquement à la séance et la formation des « psy » est permanente. Le montant des honoraires varie selon les professionnels quand ils vous reçoivent en cabinet privé. Ils ne sont pas remboursés sauf pour des psychiatres qui sont des médecins. Posez aussi la question à votre mutuelle si vous en avez une.
De mon côté j’adapte mes tarifs à la personne et à sa situation quand cela paraît nécessaire. J’en discute au premier entretien.